Le cancer colorectal et son dépistage

Le point sur le cancer côlo-rectal et le dépistage

  • Le cancer colorectal : qu’est-ce que c’est ?

Le cancer colorectal,  appelé communément « cancer du côlon » est un cancer qui se forme dans le côlon ou dans le rectum (dernière partie de l’intestin).

Il s’agit d’un cancer assez fréquent puisqu’en Belgique, on compte environ 6500 nouveaux cas par an.

Malheureusement, ce cancer ne provoque des symptômes qu’à un stade avancé, d’où l’intérêt de pratiquer un dépistage.

En effet, il est important de noter que, dépisté à temps, le cancer du côlon bénéficie d’un pronostic de guérison excellent.

  • Comment se forme un cancer du côlon ?

Le cancer  du côlon se forme la plupart du temps à partir d’un ou de plusieurs polypes présents dans l’intestin. Ces polypes peuvent tout à fait être bénins au départ mais, avec le temps, évoluer et  grandir avec, de ce fait, un risque de dégénérescence.

Ce processus dégénératif est heureusement assez lent (de 7 à 10 ans), ce qui rend le dépistage capital.

De fait, lorsque le médecin visualise des polypes au cours de la colonoscopie, il a le temps de les ôter avant qu’ils ne dégénèrent et ne deviennent cancéreux.

  • Quels sont les symptômes qui peuvent faire penser à cancer du côlon ?

Les symptômes du cancer côlo-rectal peuvent consister en :

–          Changements dans les habitudes fécales qui durent depuis plusieurs semaines (constipation ou diarrhée, ou alternance entre périodes de constipation et de diarrhée par exemple).

–          Sang ou glaires dans les selles.

–          Maux de ventre type crampes, gaz etc.

–          Grande fatigue.

–          Perte de poids inexpliquée.

–          Faux besoins. 

Attention : ces symptômes recouvrent aussi d’autres pathologies et ne sont donc pas forcément associés à un cancer côlo-rectal : la présence de sang dans les selles, par exemple, peut être due à des hémorroïdes ou à une fissure anale. Les symptômes mentionnés plus haut doivent être considérés comme des signaux d’alerte pour aller consulter son médecin, non comme un diagnostic.

  • Quelles sont les personnes à risque ?

–          Les personnes de plus de 50 ans (90% des cas de cancer colorectal).

–          Les personnes qui ont des antécédents personnels ou familiaux (c’est-à-dire les personnes qui ont déjà souffert d’un cancer colorectal ou de polypes ou dont un membre de la famille proche a souffert de ce type de cancer)

–          Les personnes ayant des susceptibilités génétiques (gènes BRCA…)

–         Les personnes qui souffrent d’une maladie inflammatoire de l’intestin (la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse par exemples sont des affections qui augmentent le risque de développer un cancer colorectal). 

Enfin, certaines habitudes de vie peuvent contribuer à la survenue d’un cancer colorectal, entre autres :

* le tabagisme et la consommation élevée d’alcool

* l’obésité

* la sédentarité

* un régime alimentaire riche en viande rouge, en charcuterie, en aliments cuits au barbecue et pauvre en fruits et légumes 

  • Comment dépister le cancer colorectal ?

La mesure la plus basique de dépistage du cancer du côlon consiste à rechercher une éventuelle présence de sang dans les selles et cela même en l’absence de sang visible.

Le sang peut, en effet, être « occulte », c’est à dire non détectable à l’œil nu et seulement révélé par une analyse de selles (appelée Hémoccult).

Lorsque du sang est découvert lors de cette analyse, une colonoscopie permettra d’en identifier la provenance exacte.

Attention cependant : il faut savoir qu’un test négatif à l’Hémoccult n’exclut pas la présence d’un cancer colique.

Dans certains cas, votre médecin peut vous conseiller d’effectuer directement une colonoscopie, sans passer d’abord par une analyse de selles.

Enfin, vous pouvez également préférer la « précision » d’un dépistage direct par colonoscopie plutôt que de passer une analyse de selles, moins coûteuse mais aussi moins certaine.

  • En quoi consiste la colonoscopie totale ?

Il s’agit de l’examen de référence pour le dépistage du cancer colorectal.

La colonoscopie est un examen diagnostique, de dépistage et thérapeutique, par exploration directe des parois du côlon à l’aide d’un appareil souple introduit par voie anale.

Le but de cet examen de dépistage est de découvrir des polypes qui seront enlevés dans la mesure du possible et analysés en laboratoire (les trop gros polypes, qui pourraient présenter un risque de complication lors de l’ablation, seront toutefois enlevés ultérieurement en milieu hospitalier).

La colonoscopie est un examen extrêmement important mais reste malgré tout désagréable pour deux raisons :

–          La préparation à l’examen, inévitable.

–          La douleur lors de l’examen (évitable si vous avez choisi de le faire sous Diprivan®).

La colonoscopie se pratique en ambulatoire, sans ou avec sédation (c’est-à-dire soit sans injection de produit relaxant, soit avec injection de produit relaxant) ou encore sous anesthésie légère par     Diprivan®, un anesthésique qui met le patient dans un état de sommeil durant

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