« Cinq minutes qui peuvent sauver une vie »

Dr Mohd Yusoff : Le bilan comprend deux examens qui se complètent : la mammographie et l’échographie. Le bilan complet peut commencer dès 40 ans et il est réalisé par le médecin radiologue. Cela permet une analyse plus fine et personnalisée et, toujours, avec une double lecture du résultat. Après cette double lecture, une échographie peut être réalisée dans un second temps, toujours par un radiologue.

L’avantage du Centre, c’est la prise en charge complète. En cas de lésion suspecte, nous pouvons organiser une biopsie sur place. Une consultation spécifique a lieu chaque semaine avec un gynécologue et notre équipe de radiologues. En quelques jours, la patiente connaît son diagnostic, ce qui réduit énormément le stress lié à l’attente.

Dans la grande majorité des cas, il s’agit de lésions bénignes : des kystes, des fibro-adénomes… En Belgique, environ 8 femmes sur 1.000 développent un cancer du sein chaque année. Mais sans dépistage, il risque d’être découvert plus tard, avec des traitements plus lourds. La mammographie en elle-même dure moins de cinq minutes : un inconfort très court qui peut sauver une vie.

Certains sont liés à l’histoire familiale : les antécédents de cancer augmentent le risque, et dans certains cas, nous recommandons un dépistage génétique pour identifier la présence éventuelle de gènes prédisposants. D’autres facteurs sont comportementaux : tabac, obésité, déséquilibre hormonal…

C’est l’une des plus grandes idées reçues ! Je dirais que l’examen peut être désagréable, inconfortable, mais il est rapide. Et puis, nous prenons le temps d’expliquer chaque étape, de discuter, parfois même de détourner la conversation pour détendre la patiente. Dans la majorité des cas, elles repartent rassurées en disant « Finalement, ce n’était rien du tout ! ».

Complètement. Les machines d’aujourd’hui offrent une qualité d’image exceptionnelle : mammographes haute définition, échographes beaucoup plus précis, logiciels d’analyse performants. Nous détectons des anomalies plus petites, plus tôt, et avec une meilleure fiabilité qu’il y a trente ans.

Je lui dirais : « La santé a un coût, mais elle n’a pas de prix ». Ces cinq minutes d’examen peuvent offrir la chance d’une vie meilleure, et parfois, simplement, de la sauver. »

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